6 déc. 2011

Maxime Bruneel, the yound motion designer.


Rencontre avec Maxime Bruneel, jeune réalisateur repéré grâce à son travail en motion design. Diplômé de la prestigieuse école d’art Penninghen en 2009, il se voit depuis offrir de multiples projets en collaboration qui ont déjà donné des résultats remarqués dans le milieu de l’animation. Le dernier en date : un clip pour Bashung « variation sur Marilou ».

Bashung – Variations Sur Marilou (Texte S. Gainsbourg)

Faire de l’animation était-est-ce vraiment ton domaine de prédilection ?

Maxime Bruneel : Non, c’était surtout la direction artistique, le graphisme, et puis j’ai rendu un projet en animation pour mon travail de fin d’étude qui a eu de bons retours (Valse Statique, ndlr). Au début, ce sont surtout des groupes indépendants qui m’ont demandé de faire des clips en collaboration, sans trop d’arrangement financier. Alors que je voulais d’abord bosser sur des concepts vidéo, des installations, et puis finalement c’est l’animation qui a le plus mordu. Faire ressentir des choses aux gens, c’est quand même un rêve.

Projet de fin d’études : Valse Statique


Tu as travaillé pour des artistes du monde entier…

Maxime Bruneel : J’ai fait mes études à Paris, j’ai toujours pensé que c’était mieux à Londres ou à New York, donc j’ai laissé les projets venir. J’ai bossé avec des gens de New York quand j’étais à Londres, ou des gens de Paris quand j’étais à New York. J’ai fait un clip pour Secret Skwirl, ils sont absolument tarés, ils m’ont fait visiter Los Angeles de manière folle, comme la ville est folle.

JEEZ LOUISE - SECRET SKWIRL

Maxime Bruneel : Le clip pour BLU, c’est intéressant. J’ai fait ça avec Ruff Mercy, qui est un designer à Londres, qui a genre 40 piges et qui a vraiment un bel univers. Il était venu me chercher il y a un an pour faire des vidéos pour Ministry Of Sound. On devait faire 50 minutes d’animation en VJ derrière un show de The Aston Shuffle qui est un DJ australien. C’était juste à coté de Sidney, sur la plage avec 15 mille personnes. Je pense qu’on va faire d’autres projets ensemble.

BLU - DOINNOTHIN' FT. UGOD (PRODUCED BY FLYING LOTUS)

Quel est ton moteur en tant qu’artiste ?

Maxime Bruneel : Si tu suis la logique de l’industrie telle qu’elle est, tu ferais 25 fois la même vidéo de suite. C’est intéressant de pervertir les briefings surtout quand tu bosses avec des groupes indépendants. On a vu quelque chose de toi et on veut la même chose. Le but du jeu c’est de chercher quelles images s’accordent parfaitement avec quel son. J’essaie de garder en tête de créer des choses nouvelles, de fédérer un public large, de capter l’attention rapidement. Après tous les coups sont permis. Je ne pense pas être un rebelle, je ne pense pas être un punk pour autant. Mais il y a des mises en boite qui me font réagir. Ma principale motivation c’est un peu de dire « merde » à des gens bien comme il faut.

[Article publié dans WAD  le 06/12/11]
English version next.
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Has animation always been your favourite type of work?
Maxime Bruneel: No, I was more into artistic direction, graphic design, and then I handed in an animated work as my final project that garnered positive feedback (ed. note: Valse Statique). At the beginning, it was mostly independent groups who were asking me to work with them on videos, without much financial overhead. I was more interested in working on concept videos, installations, but finally I got bitten by the animation bug. To make people feel something is kind of a dream.

You’ve worked with artists the world over...
Maxime Bruneel: I studied in Paris, but I always thought things were better in London or New York, so I let the projects come in. I’ve worked with people from New York while in London, and people from Paris in New York. I did a video for Secret Skwirl, who are totally crazy; they showed me the most insane time in Los Angeles. That city is insane.

Maxime Bruneel: The video for BLU is interesting. I made it with Ruff Mercy, a designer from London, who’s about 40 and lives a sweet life. He found me a year ago and asked me to do these videos for Ministry Of Sound. We animated as VJs for 50 minutes during a show by the Australian DJ Aston Shuffle. It was right next to Sydney, on the beach, in front of 15 000 people. I think we’ll do more projects together.

What drives you as an artist?
Maxime Bruneel: If you follow the logic of the industry as it stands, you’d be making the same video 25 times over. It’s interesting to corrupt briefings, especially when you’re working with independent bands. They’ve seen something you’ve done, and want the same. The goal of the game is to figure out which images align perfectly with which sounds. I try to keep in mind that I should be creating new things, to attract a large audience, to quickly grab their attention. After that, anything goes. I don’t see myself as a rebel or a punk, for what it’s worth, but I do react to being categorized. My primary motivation is kind of to say ‘shit’ to people when it’s needed.

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