23 janv. 2012

WARMI lookbook SS2012

On connaissait WARMI pour ses vêtements colorés au design original, ses mailles tricotées selon un savoir-faire ancestral, ses belles matières et sa politique de valorisation de l’artisanat local colombien. On avait découvert ses sacs ultra tendances et 100% garantis commerce équitable. Ce qu’on ne savait pas, c’est que la collection SS 2012 est un petit vent de fraîcheur aux accords tendres, aux coupes épurées, avec des motifs aux paysages poétiques, subtils, qui nous donnent déjà envie de nous lover dans ses cotons et laines douces. En plus, cette année, Sylvia nous habille de la tête aux pieds, chaussures et accessoires compris.

C’est quoi l’odyssée WARMI ?
Warmi a vu le jour en 2007. À l'époque, je travaillais comme consultante en design et prospective chez Martine Leherpeur Conseil et j'avais envie de revenir à mon métier, le design, et surtout retisser des liens avec mon pays d'origine, la Colombie. L'idée de WARMI était de montrer la face cachée d'un pays mal connu et de travailler avec différentes techniques artisanales propres à la Colombie. Le tricot fut la première, depuis deux saisons nous avons développé le cuir et d'autres métiers sont en préparation.

Pourquoi avoir choisi les villages de Tausa et Sutatausa en Colombie pour vos artisanes ?
Ma grand-mère m'a acheté un pull en laine vierge lors d'une foire artisanale, il était magnifique. J’ai tout de suite voulu savoir qui se cachait derrière et nous avons remué ciel et terre pour trouver l'artisane, Luz Maria. Elle nous a ensuite invités au village et nous avons découvert un groupe de femmes extraordinaires qui travaillent le tricot. Un moyen de tisser du lien social dans une communauté touché par la violence, tout en complétant ses revenus.

Qu'essayez-vous de transmettre grâce à vos vêtements ?
Nous essayons de redonner du sens au vêtement. De rendre évidente son origine, les personnes qu'y ont intervenues, les matières, le temps passé. À l'époque de la fast fashion nous avions besoin d'un temps de répit.

Quelles sont vos matières de prédilection et pourquoi ?
Nous travaillons en mono matière et avec une composition 100%. Pour l'hiver nous avons choisi le Baby Alpaga, appelé aussi le 'cachemire des Andes', pour sa douceur, ses propriétés thermiques auto nettoyantes et son origine. Pour l'été nous travaillons le coton Pima, aussi réputé pour sa douceur, sa brillance et son aspect unique.

Qui est la cliente WARMI ?
Des femmes sensibles à une offre différente, qui veulent échapper de l'uniformisation ambiante.

Dans quel(s) univers placez-vous votre collection SS 2012 ?
La collection s'inspire de la peinture naïve du début du XXe siècle et se rapproche des courants des expressionnistes comme Malevitch. Il y a un souffle d'années folles avec la fraîcheur et l'insolence de femmes qui parcourraient les planches de Deauville.


Article publié dans WAD le 4 janvier 2012.

We know WARMI best for its original, coloured designs, its knits woven with traditional know-how, their gorgeous materials and their policy of supporting Colombian artisans. We’ve been awed by their bags, trendy and guaranteed to be 100% fair trade. What we didn’t know was that their SS 2012 collection would be a breath of fresh air, with soft harmonies, refined cuts and subtle patterns that evoke a poetic landscape, already making us want to wrap ourselves in their soft cottons and wools. On top of that, this year Sylvia is dressing us from head to toe, shoes and accessories included.

What has the WARMI odyssey been?
Warmi saw the light in 2007. At the time, I was working as a design and strategy consultant with Martine Leherpeur Conseil and I wanted to get back to my trade, design, and in particular to reweave a link with my native country, Columbia. The idea behind WARMI was to show the hidden side of a country that wasn’t particularly well known, and to work with indigenous Colombian artisanal techniques. Weaving came first, after two seasons we had worked into leather, and we’re preparing other crafts. 

Why did you choose the Colombian villages Tausa and Sutatausa for your artisans?
My grandmother bought me a sweater made of virgin wool at an artisan fair, it was magnificent. I immediately wanted to know who was hiding behind it and we moved heaven and earth to find the woman who made it, Luz Maria. She then invited us to the village, and we discovered a group of extraordinary women and knitters. It was a way of creating a social tapestry in a community affected by violence, all the while completing its revenues.

What are you trying to transmit through your clothing?
We’re trying to bring meaning back to the clothing. To make its origin clear, as well as the people who interceded, the materials, the time spent on it. This is the era of fast fashion, and we could use a pause.

What are your favourite materials and why?
We work with one material, with a 100% composition. For winter we chose the Baby Alpaga, also known as ‘Andean Cashmere’, for its softness, its self-cleaning thermal properties and its source. For the summer we use Pima cotton, also known for its softness, its sheen, and its unique quality. 

Who is the WARMI clientele? 
Women who appreciate having something different, who want to escape the pervading uniformity.

In what universe would you place your SS 2012 collection?
The collection is inspired by the naive art of the early 20th century and comes close to certain expressionist themes, like Malevitch. There’s a hint of the roaring twenties, with the sassiness and insolence of the women tearing up the Deauville dancehalls.


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