On connaissait WARMI pour ses vêtements colorés au design
original, ses mailles tricotées selon un savoir-faire ancestral, ses
belles matières et sa politique de valorisation de l’artisanat local
colombien. On avait découvert ses sacs ultra tendances et 100% garantis
commerce équitable. Ce qu’on ne savait pas, c’est que la collection SS
2012 est un petit vent de fraîcheur aux accords tendres, aux coupes
épurées, avec des motifs aux paysages poétiques, subtils, qui nous
donnent déjà envie de nous lover dans ses cotons et laines douces. En
plus, cette année, Sylvia nous habille de la tête aux pieds, chaussures
et accessoires compris.
C’est quoi l’odyssée WARMI ?
Warmi a vu le jour en 2007. À l'époque, je travaillais comme
consultante en design et prospective chez Martine Leherpeur Conseil et
j'avais envie de revenir à mon métier, le design, et surtout retisser
des liens avec mon pays d'origine, la Colombie. L'idée de WARMI était de
montrer la face cachée d'un pays mal connu et de travailler avec
différentes techniques artisanales propres à la Colombie. Le tricot fut
la première, depuis deux saisons nous avons développé le cuir et
d'autres métiers sont en préparation.
Pourquoi avoir choisi les villages de Tausa et Sutatausa en Colombie pour vos artisanes ?
Ma grand-mère m'a acheté un pull en laine vierge lors d'une foire
artisanale, il était magnifique. J’ai tout de suite voulu savoir qui se
cachait derrière et nous avons remué ciel et terre pour trouver
l'artisane, Luz Maria. Elle nous a ensuite invités au village et nous
avons découvert un groupe de femmes extraordinaires qui travaillent le
tricot. Un moyen de tisser du lien social dans une communauté touché par
la violence, tout en complétant ses revenus.
Qu'essayez-vous de transmettre grâce à vos vêtements ?
Nous essayons de redonner du sens au vêtement. De rendre évidente son
origine, les personnes qu'y ont intervenues, les matières, le temps
passé. À l'époque de la fast fashion nous avions besoin d'un temps de
répit.
Quelles sont vos matières de prédilection et pourquoi ?
Nous travaillons en mono matière et avec une composition 100%. Pour
l'hiver nous avons choisi le Baby Alpaga, appelé aussi le 'cachemire des
Andes', pour sa douceur, ses propriétés thermiques auto nettoyantes et
son origine. Pour l'été nous travaillons le coton Pima, aussi réputé
pour sa douceur, sa brillance et son aspect unique.
Qui est la cliente WARMI ?
Des femmes sensibles à une offre différente, qui veulent échapper de l'uniformisation ambiante.
Dans quel(s) univers placez-vous votre collection SS 2012 ?
La collection s'inspire de la peinture naïve du début du XXe siècle
et se rapproche des courants des expressionnistes comme Malevitch. Il y a
un souffle d'années folles avec la fraîcheur et l'insolence de femmes
qui parcourraient les planches de Deauville.
Article publié dans WAD le 4 janvier 2012.
We know WARMI best for its original, coloured designs, its
knits woven with traditional know-how, their gorgeous materials and
their policy of supporting Colombian artisans. We’ve been awed by their
bags, trendy and guaranteed to be 100% fair trade. What we didn’t know
was that their SS 2012 collection would be a breath of fresh air, with
soft harmonies, refined cuts and subtle patterns that evoke a poetic
landscape, already making us want to wrap ourselves in their soft
cottons and wools. On top of that, this year Sylvia is dressing us from
head to toe, shoes and accessories included.
What has the WARMI odyssey been?
Warmi saw the light in 2007. At the time, I was working as a design
and strategy consultant with Martine Leherpeur Conseil and I wanted to
get back to my trade, design, and in particular to reweave a link with
my native country, Columbia. The idea behind WARMI was to show the
hidden side of a country that wasn’t particularly well known, and to
work with indigenous Colombian artisanal techniques. Weaving came first,
after two seasons we had worked into leather, and we’re preparing other
crafts.
Why did you choose the Colombian villages Tausa and Sutatausa for your artisans?
My grandmother bought me a sweater made of virgin wool at an artisan
fair, it was magnificent. I immediately wanted to know who was hiding
behind it and we moved heaven and earth to find the woman who made it,
Luz Maria. She then invited us to the village, and we discovered a group
of extraordinary women and knitters. It was a way of creating a social
tapestry in a community affected by violence, all the while completing
its revenues.
What are you trying to transmit through your clothing?
We’re trying to bring meaning back to the clothing. To make its
origin clear, as well as the people who interceded, the materials, the
time spent on it. This is the era of fast fashion, and we could use a
pause.
What are your favourite materials and why?
We work with one material, with a 100% composition. For winter we
chose the Baby Alpaga, also known as ‘Andean Cashmere’, for its
softness, its self-cleaning thermal properties and its source. For the
summer we use Pima cotton, also known for its softness, its sheen, and
its unique quality.
Who is the WARMI clientele?
Women who appreciate having something different, who want to escape the pervading uniformity.
In what universe would you place your SS 2012 collection?
The collection is inspired by the naive art of the early 20th century
and comes close to certain expressionist themes, like Malevitch.
There’s a hint of the roaring twenties, with the sassiness and insolence
of the women tearing up the Deauville dancehalls.
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